Nos églises, 2° visite: L’église Saint Sauveur de Cléon d’Andran

 

L’INTERIEUR DE L’EGLISE:

         L'Eglise Saint-Sauveur De Cléon-d'Andran (Drôme 26450). - Sud Drôme

La nef

 

L’autel et l’Ambon                                                 Le tableau de la Transfiguration

 

UN PEU D’HISTOIRE

 Dès le IXème siècle, au milieu de la forêt d’Andran, quelques moines bénédictins sont venus, sans doute de l’Abbaye de Monestier – Saint Chaffre (Auvergne) pour :

– Construire une simple chapelle dédiée à St Pierre.

– Fonder une maison qui deviendra prieuré et poursuivre l’évangélisation.

Ils ne pressentaient pas qu’ils jetaient là les bases d’un nouveau village quand la ruine de l’ancien serait achevée quelques siècles plus tard.

Ce village nouveau en conservera le nom : CLÉON, enrichi de la différenciation géographique : ANDRAN

Quelques habitations se trouvaient elles là aussi? On perçoit des traces de vestiges dans des murs de vieilles maisons ou dans des grands morceaux de sol alentour de l’église.

Au début du XVème siècle, le prieuré de Cléon, comme celui de Chabrillan, dépendait toujours de St Chaffre. Ils avaient été détruits vraisemblablement par les troupes de Raymond de Turesne.

Leurs ruines abritaient des pillards qui semaient la terreur dans la contrée.

L’évêque de Valence unit les deux prieurés à son siège. Rome étendit plus tard la mesure en enlevant aux moines les églises qu’ils ne faisaient pas relever. Elles furent remises, elles aussi à l’évêque de Valence.

Les guerres de religion, bien que tardivement ressenties, passaient aussi par là avec la révolte des protestants et quelques règlements de comptes entre les seigneurs.

Les archives sont brûlées  sur la place, vraisemblablement celle voisine de l’église où était le puits communal. La place actuelle était le cimetière; elle enserrait l’église dans son fer à cheval.

Le curé de l’époque, l’abbé Monteil, s’oppose avec courage et véhémence à cet autodafé, il est molesté et assassiné. C’était en 1621.

 

UN PEU D’ARCHITECTURE

 Que reste-t-il de l’édicule primitif datant du IXème siècle ? Le chevet, le chœur, que l’on peut dire « roman » déjà ?

Les pierres extérieures, vues de la façade Nord, indiqueraient par leur alignement que la parti la plus ancienne est bien l’épaisseur importante du mur Est prouverait qu’il a été construit dès l’origine pour compenser la dénivellation assez grande du terrain et supporter l’édifice.

L’adjonction des bras de croix, à la fin du siècle dernier, nous a privés de la continuité de la construction entre le chœur et le chevet. Elle a fait aussi disparaître la forme première du bâtiment, qui de l’extérieur n’est qu’un simple rectangle.

A l’intérieur, des piliers importants dispensaient les classiques renforts et rompaient par décoration obligée, la nudité de la nef de l’église.

A la croisée du transept était une coupole soutenue par une tour lanterne, avec clocher, son escalier subsiste encore à l’intérieur du pilier droit, près de l’autel majeur.

Pendant les guerres de religion, la coupole du chœur est abattue. Les cloches sont emmenées par les Saint-Auban à leur château d’Allan.

Dans la fin des années 1600, la nef et la coupole furent reconstruites, la nef peut être agrandie  de l’espace compris entre l’entrée actuelle et les premiers piliers. Les murs latéraux, de l’agrandissement supposé, sont aujourd’hui éclairés par deux vitraux : à droite St François Régis, Apôtre du Vivarais, à sa gauche la Résurrection.

Le mur du fond sans doute aveugle dans la reconstruction de 1650. Les vitraux qui s’y trouvent aujourd’hui ont remplacé la fenêtre qui y avait été percée en 1667, date à laquelle une tribune, démolie dans les années 1920, y était accrochée. Ces vitraux représentent :

  •  » Le buisson de l’horeb » ‘autre nom du Sinaï), dit « buisson ardent ». C’est à l’Horeb, montagne de Dieu, que Moïse reçoit la révélation du nom de YHWH. Il entendit Dieu lui dire: « JE SUIS CELUI QUI SUIS » (Exode, chapitre 3) et lui donner comme mission de « délivrer son peuple de l’oppression de l’Égypte et le conduire en terre de Canaan.
  •  » Joseph vendu par ses frères »( rien à voir avec Joseph, l’époux de marie). Il était fils de Jacob et Rachel et fut considéré comme un patriarche hébreu, au même titre que les autres fils de Jacob.

L’intérieur de l’église est aujourd’hui, bras de croix exceptés, dans l’infrastructure des travaux qui la sauvèrent de sa ruine. Il y avait avant eux, semble t’il, de chaque côté, un pilier identique à ceux restants dont on devine les traces à l’aplomb du milieu des cintres ovales latéraux.

Sur le côté droit, deux vitraux l’auraient encadré, ils sont dédiés à St Louis et à Ste Philomène

(déboulonnée depuis !).

     

La voûte et la nef auraient-elles  changé de forme pour autant ? Un mur pignon ou un nouveau clocher beffroi, du type de celui de l’église abbatiale d’Aleyrac, était élevé près de la coupole  du transept ou en surélévation du pilier creux renfermant l’escalier réparé en 1768 par deux maçons du presbytère, il se fait oublier jusqu’en 1896.

La commune alors, à cette époque, parce qu’il menaçait ruine, peut-être à cause des travaux des bras de croix et la sacristie, terminés en 1888, fixa les cloches sur un échafaudage provisoire. Il fut question alors de construire un nouveau clocher. En juin 1898, une délibération du conseil municipal entérine le vœu de la population exprimé en 1896. Dépense prévue 6000 francs.

Le 23 octobre de la même année, une nouvelle délibération approuve les plans et devis soumis par Monsieur Poitoux, architecte à Valence. Sa forme particulière et inhabituelle n’offusque personne. Les quatre grands trous ronds sous leur auvent respectif sont attendus son horloge pendant plus de 90 ans. Ils abritent des rapaces qui troublaient le silence nocturne par leur chuintement.

Le clocher et les cloches furent inaugurés, sous une pluie de dragées, le dimanche 30 juin 1901 par le révérend Père Fabien, gardien du couvent de Crest et frère de Mr le curé de Cléon, délégué de l’évêque.

Le même jour, les cloches sonnant les notes Ré et Sol, pesant respectivement 202 kgs et 656 Kgs, sorties des ateliers de la maison Manet de Lyon ont été baptisées : parrains Mrs A lphonse Pourtier et Louis Morin et marraines Mmes Richard et Maria Chaix.

Aujourd’hui, les 3 cloches datant de la fin du 19ème sonnent à nouveau toutes les heures. (Source fondation du patrimoine)

Pierre JOUVE

L'Eglise Saint-Sauveur De Cléon-d'Andran (Drôme 26450). - Sud Drôme                                                                                                                   Cléon d'Andran - Bienvenue en Drôme provençale, Montélimar tourisme

 

On peut aussi voir deux reliefs sculptés sur les moellons de parement du contrefort intérieur ouest du mur nord de la nef, une sculpture représentant un quadrupède et l’autre un animal aux longues oreilles, un oiseau et plusieurs motifs végétaux:

       

OUVERTURE DE L’ÉGLISE:

– Les samedis de: 10h00 à 19h30 (Messe à 18h30)

– Les dimanches de : 10h00 à 17h00 (octobre-novembre-décembre-janvier                                                                 février-mars)

                            : 10h00 à 18h00  (avril-mai-juin-juillet-août-septembre)

– Tous les jours de: 10h00 à 18h00 (juillet-août)