Communion de désir

La Communion spirituelle ou communion de désir

La communion spirituelle, ou communion de désir, est un acte que nous pouvons poser,
ou plutôt un don de Dieu que nous pouvons recevoir, lorsque nous sommes
géographiquement éloignés du lieu liturgique, ou encore lorsque notre situation
personnelle ne nous permet pas de nous approcher physiquement des saintes espèces.
(Cf. Concile de Trente, sess. XIII, ch. VIII – Denzinger 1648)
Trois actes constituent la communion spirituelle :

1. l’acte de foi à la présence réelle de Jésus-Christ au sacrement de l’autel ;

2. l’acte de désir, dont une forme très recommandable consiste à imaginer que l’on
s’approche de la table et que l’on reçoit l’hostie de la main du prêtre ;

3. l’acte d’action de grâce, le même que si l’on avait réellement communié.
Les effets de la communion spirituelle sont identiques à ceux de la communion
sacramentelle, sauf leur intensité, qui est moindre. Toutefois, ceci doit s’entendre à
égalité des dispositions, car, autrement, une communion spirituelle, faite avec plus de
ferveur, pourra produire plus de fruit qu’une communion sacramentelle faite avec
tiédeur. (S Saint Thomas d’Aquin,, Sum. theol,, III, q. lxxx, a. 1, ad 3um.)
La communion spirituelle est hautement approuvée et recommandée par l’Église. Le
concile de Trente signifie clairement que communier spirituellement c’est participer très
véritablement aux fruits du sacrement de l’autel. (Concile de Trente Sess. XXII, ch. VI –
Denzinger 1747)=

 

Acte de communion spirituelle

« Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de
l’Eucharistie.
Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme.
« Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée » (ps 62)
Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie,
avec la joie et la ferveur des saints.
Puisque je suis empêché de Te recevoir dans le sacrement, viens au moins
spirituellement visiter mon âme.

En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse
communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur
la Croix lorsque Tu t’es écrié :
« Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ».
Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et
de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au Temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta
Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.
Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique,
l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle
à toute vie sacramentelle.
Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don
surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.
Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans
un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.
Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement
et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les
circonstances me le permettront.
Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous
fortifier dans nos épreuves. Maranatha, viens Seigneur Jésus. »

Mgr Raymond Centene Evêque de Vannes