Homélie 5ème dimanche de Pâques

 Homélie de ce 5è dimanche de Pâques A

 

         Les textes bibliques qui nous sont proposés en ce 5è dimanche de Pâques nous enseignent que, notre Dieu n’est pas le Dieu des morts mais celui des vivants. Il veut que nous ayons la vie en abondance. Ce dimanche nous ouvre les perspectives de la résurrection. C’est le fondement même de notre foi.

            Dans la première lecture, le prophète Ézéchiel a ce message d’Espérance. Il s’adresse aux gens qui connaissent une situation difficile comme la nôtre en ce moment. Le peuple élu semble appelé à disparaître, Ézéchiel vient raviver leur espérance en racontant sa vision des ossements desséchés qui se recouvrent de chair et de peau puis se sont mis à revivre. Ce sera le cas pour son peuple qui traverse un moment très difficile. Avec Dieu, il n’y a pas de situation désespérée.

Saint Paul dans la deuxième lecture nous le confirme. Le désespoir et la mort ne peuvent avoir le dernier mot. D’autant plus que, nous ne sommes pas soumis à l’emprise de la chair mais de l’esprit.

En ce moment, nous devons expérimenter cette forme de vie nouvelle ; celle où l’esprit prime sur le corps ; en restant unis en esprit bien que nos corps soient confinés dans nos domiciles.

            Dans l’évangile nous découvrons la force et la grandeur de l’amour de Jésus. Malgré les menaces de mort qui pèsent sur lui, il décide de se rendre auprès de son ami Lazare. Le Seigneur ne peut rester loin de ceux qui souffrent et de ceux qui pleurent. On ne peut pas pleurer devant le Christ sans qu’il ne pleure avec nous.

            Chers frères et sœurs, ne nous arrêtons pas devant la souffrance même si elle semble briser notre cœur, même si elle semble nous écraser et nous détourner. Il faut la combattre et l’anéantir par la prière par la foi, par l’amour ; en nous jetant comme Marie de Béthanie sur ses pieds.

            Depuis cet acte de Jésus ressuscitant Lazare, même les tombeaux des nôtres qui nous ont précédés auprès du Père restent fermés et silencieux, nous devons croire au pouvoir du Christ sur la mort. Dans la prière que nous propose notre évêque en ce temps d’épidémie du coronavirus 19, nous invoquons Marie Consolatrice. Notre mère est bien là et sera là fort de notre demande « Prie pour nous pauvres pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort »

            Comme Marthe et Marie rentrant tranquillement avec leur frère Lazare, restons unis en esprit dans la prière parce que le Christ a vaincu la mort il est vivant. Approprions-nous ces paroles de Marthe « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t’accordera tout ce que tu lui demanderas ».  Amen !

 

Abbé Joël Guintang