Homélie du père Joël pour ce 4ème dimanche de carême

4ème Dimanche du temps de Carême année A   

 

 

   Ce dimanche, 4ème de carême, est liturgiquement, appelé LAETARE (la Joie) : l’Église marque une pause qui vise à faire voir la joie qu’il y a à se préparer aux fêtes Pascales. Donner courage pour la suite.

         Cette année est particulière avec la pandémie qui frappe partout dans le monde sans aucun clivage et qui nous pousse à nous confiner chacun chez soit. Toutefois, plus qu’un confinement physique dans nos demeures, voyons en ce temps une halte qui nous permet de méditer sur notre vie et sur notre vocation commune d’enfants de Dieu.

         C’est dans ce contexte que Jésus prend l’initiative de nous guérir de notre cécité. L’évangile de ce dimanche nous présente Jésus effectuant une geste créateur.

Il prend de la terre qu’il mélange avec sa propre salive à l’image de Dieu dans la Genèse. Il l’applique à l’aveugle et lui demande d’aller se laver à la piscine de Siloé.

  C’est là qu’apparaît le signe du baptême, premier sacrement de l’initiation chrétienne qui nous arrache des ténèbres du péché pour nous conduire vers la lumière du Christ. On peut constater un cheminement de l’aveugle vers la foi quand il dit: « C’est bien moi »

    Ce cheminement, tous nous l’avons commencé le jour où nos parents ou nous-mêmes avons frappé à la porte de l’église pour demander le baptême. Ce cheminement nous donne d’être scruté par le seigneur. Et aujourd’hui, certains dans nos communautés paroissiales s’apprêtaient à vivre leur 2è scrutin si tout se passait comme prévu.

Il n’aurait pas s’agit de n’importe quel scrutin. En tous cas, pas comme celui de l’élection des maires. Il aurait s’agit d’un scrutin où c’est nous qui élisons le Christ en même temps qu’il nous choisit pour être ses fils et ses filles bien aimés en qui il met sa confiance.

         L’évangile de l’aveugle né est un condensé de profession de foi. Cette foi que nous professons tous en tant que fils et filles de Dieu par notre baptême. Ainsi donc, Voir c’est Croire et Croire c’est accepter de devenir enfants de Dieu.

         Le baptême n’a donc rien de rite purement extérieur : c’est devenir «enfants de lumière» i.e enfants de Dieu.

         Voila en ce temps de carême dans un contexte de confinement dû à la pandémie dévastatrice une exhortation à ne pas laisser sans effet la grâce reçu à notre baptême.

Soyons donc lumière du monde, lumière dans un monde assombri par la maladie et la mort. Allons donc chers frères et sœurs à la recherche de celui qui est la pure lumière qui nous éclaire en des moments difficiles comme en ce moment.

 

 Abbé Joël +