Homélie du père Eric – Dimanche des Rameaux

Homélie du dimanche des Rameaux, 5 avril 2020

 

En ce dimanche des Rameaux, nous ne pouvons pas nous rassembler dans les églises comme à l’habitude. À cause de la pandémie du coronavirus, chacun est invité à rester chez lui.

Mais cela ne doit pas nous empêcher de célébrer le jour du Seigneur.

Nous sommes très heureux de vous retrouver sur le site internet de la paroisse.

Tout à l’heure nous avons reçu la bénédiction de notre rameau.

 

Ce rameau, nous le mettrons en bonne place pour nous rappeler que la mort n’aura jamais le dernier mot car le Christ l’a vaincue, et nous a libérés du péché et de la mort.

 

Le même Jésus veut nous rejoindre en cette période difficile au cœur de nos vies. Il se présente à nous comme le seul qui peut nous délivrer de tous nos esclavages.

 

Lui seul peut nous rendre acteurs d’une vie plus humaine et plus solidaire.

 

Son visage n’est pas celui d’un homme puissant et fort. C’est celui d’un homme doux et humble. Quelques jours plus tard, ce sera celui d’un crucifié. La seule couronne qui sera posée sur la tête de ce roi sera une couronne d’épines. Aux yeux du plus grand nombre, sa mort sera considérée comme une défaite. En réalité, ce sera une victoire, la victoire de l’amour sur le péché.

 

Le prophète Isaïe et saint Paul nous présentent Jésus comme le « serviteur » qui se laisse instruire. Lui, qui est la Parole de Dieu faite chair, a accepté de se taire. Il n’a pas résisté aux cris de ses ennemis. Lui, le Fils de Dieu, ne s’est pas dérobé aux outrages qui lui étaient destinés comme à un esclave.

 

L’humiliation de la Passion l’a rendu plus proche de tous les malheureux qui n’en peuvent plus. Nous pensons à tous ceux et celles qui sont réduits à la misère, ceux et celles qui souffrent de la maladie et de la solitude. Et bien sûr, nous n’oublions pas les très nombreux chrétiens qui témoignent de leur foi jusqu’au martyre.

 

Sur la croix, les bras étendus de Jésus rassemblent tous les humiliés de la terre.

 

Les premiers chrétiens ont reconnu en Jésus un martyr, un témoin de l’amour de Dieu plus fort que la mort.

 

Défiguré par la violence des hommes, il est déjà transfiguré par le Père ; il est élevé dans la gloire. Désormais toute langue pourra proclamer : « Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. »

 

Nous allons vivre cette semaine sainte en communion avec tous les chrétiens du monde entier. Nous suivrons Jésus sur le chemin du Calvaire.

 

Sa mort, le vendredi saint, n’est pas un point final. Elle est un « passage » de ce monde vers le Père.

 

C’est ainsi que Jésus est venu nous ouvrir un chemin qui permet à toute l’humanité d’entrer dans la gloire du Père. Les uns avec les autres nous chanterons et nous proclamerons : « Souviens-toi de Jésus-Christ ressuscité d’entre les morts. Il est notre salut, notre gloire éternelle. »

Père Eric Reboul+